Le métier de commercial dans la traduction

Cette fois-ci, c’est Valérie, responsable marketing et commerciale chez VI qui nous parle de son métier.

 

Que dirais-tu de ton métier ?

Être commercial n’est pas toujours chose aisée. Les frustrations et les déceptions font partie du métier. Il faut les accepter. Mais à l’inverse, les succès apportent de véritables satisfactions et font vite oublier le reste.

Rien de plus satisfaisant que d’avoir répondu à la demande d’un client de manière pertinente et de pouvoir mesurer sa satisfaction.


As-tu un client idéal ?

Un client véritablement impliqué dans son projet et qui connaît bien les process du métier. Ça permet une communication fluide. On parle la même langue.

Lorsque ce n’est pas le cas, et c’est normal de ne pas connaître les tenants et aboutissants d’un projet de traduction, un client curieux et convaincu par les enjeux stratégiques de son projet est déjà un très bon client !

C’est agréable aussi de voir que l’équipe des chefs de projets est impliquée dans la qualité de la relation client. Elle contribue au développement du sentiment de confiance et s’interroge sincèrement sur les meilleures options à leur apporter.

Lorsque l’on entame une relation avec un client, on a envie que ça dure, on envisage de grandir avec lui. Le temps permet aussi de bien le connaître et d’être très précis dans ce qu’on lui livre. La culture de l’entreprise et son jargon finissent par imprégner en finesse les traductions.


Un « classique » dans le démarrage d’un projet ?

Il n’est pas rare d’avoir à s’y reprendre à plusieurs reprises pour obtenir les bons formats des documents sources de nos clients. Le « réflexe PDF » est un classique. Nous pouvons potentiellement traiter un PDF en OCR (Reconnaissance Optique de Caractères) mais il est bien plus simple de travailler à partir du format source.

Nos interlocuteurs ne savent pas toujours que nous sommes en mesure de prendre en charge une multitude de formats et pensent nous faciliter la vie en faisant des copier-coller sur Excel ou en enregistrant leur document au format PDF. Il existe de nombreuses solutions pour faciliter la vie aux équipes des deux côtés ! La maturité technique du secteur est assez peu connue.


D’après toi quel est le plus gros frein commercial dans l’industrie de la traduction ?

Le problème auquel nous sommes confrontés vient du fait que la tâche de traduction n’est pas toujours appréciée à sa juste valeur. Il s’agit finalement d’une prestation intellectuelle dont la valeur est banalisée alors que les compétences des linguistes sont très riches. Ajoutez à ça l’arrivée des outils de traduction automatique à destination du grand public et vous vous retrouvez vite à prêcher dans le vide.

Souvent, les entreprises font traduire leurs contenus parce qu’il le faut ; elles ne se posent pas toujours la question du pourquoi et de ce qu’elles peuvent fondamentalement en retirer.

Bon nombre de professionnels restent heureusement parfaitement conscients des enjeux de qualité dans leurs projets d’internationalisation. Et si, dans certains cas, ils estiment pouvoir passer par un outil de traduction automatique, ils ne prendraient pas le risque de ne pas en faire réviser le résultat.

On constate par ailleurs une sensibilité différente au sujet selon la taille des entreprises. Les plus grandes lui accordent généralement une place plus stratégique que les plus petites, même si nous avons eu parfois des exemples contradictoires. Étonnamment, en France, il est assez rare dans les grandes entreprises de voir un service dédié à l’internationalisation des contenus. Le sujet est souvent dispatché entre business unit ce qui pose par ailleurs questions en termes de cohérence terminologique globale. Notons qu’il est assez commun de voir les grandes entreprises travailler avec les grandes agences de traduction, ce qui n’est pourtant pas un gage de qualité en soi.

Les entreprises américaines n’ont pas cet a priori. Deux très grosses entreprises de la Silicon Valley, dont nous localisons les contenus vers le français, semblent au contraire très satisfaites de notre capacité et de notre facilité à nous adapter à leurs spécificités.

Pour finir, nos clients et prospects ont des profils très variés, mais on peut dire qu’il y a régulièrement un travail « d’évangélisation » à mener afin de les convaincre de l’impérieuse nécessité de confier leurs projets à des professionnels.


Comment vois-tu l’avenir de l’industrie de la traduction ?

Je constate globalement une trajectoire des projets de traduction orientée vers le moins-disant et la dégradation de la qualité dans un consensus généralisé. Mais ça ne concerne finalement pas que notre secteur !

Je n’ai pas de boule de cristal mais l’accélération technologique que nous vivons laisse augurer de profonds changements. L’industrie de la traduction a toujours grandi avec les évolutions technologiques. La différence fondamentale, cette fois-ci, tient à la rapidité du phénomène. Le risque serait maintenant, de se faire dépasser. Dans toute période de changements émergent de nouveaux potentiels dont il convient de s’emparer. Le moment constitue une opportunité pour ceux qui seront les plus créatifs et en mesure de s’adapter rapidement.

Même si les enjeux sont conséquents, la réflexion est plutôt excitante !


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