Faux-amis, mais vrais casse-têtes

D’apparence trompeuse, les faux-amis sont souvent bien plus complexes à traduire qu’il n’y paraît au premier abord. Afin d’apprendre à les reconnaître et de ne plus vous laisser prendre au piège, voici donc un petit florilège des différents types de faux amis les plus répandus, ainsi que des principaux enjeux qu’ils présentent en traduction.

 

Les faux-amis complets

Pour les définir simplement, les faux amis complets sont des mots de langues différentes qui se ressemblent, mais dont la signification n’est pas la même. Par exemple, le terme anglais « library » ne signifie pas « librairie », mais bien « bibliothèque ». En effet, « librairie » se traduira plutôt par « bookshop ».

De même, lors de votre prochain séjour en Espagne, évitez d’utiliser le terme « embarazada » (« enceinte » en français) pour exprimer votre embarras, au risque de voir votre interlocuteur vous féliciter pour un heureux évènement à venir.

 

Les faux-amis partiels

Plus sournois que les précédents, les faux amis partiels ont la particularité d’avoir à la fois des sens équivalents et des sens différents. C’est notamment le cas du terme anglais « tablet », qui signifie à la fois « tablette numérique » et « comprimé ». Essayez de vous demander quelle serait votre réaction en découvrant une notice de médicament qui conseillerait d’ingérer jusqu’à 3 tablettes numériques par jour pour soulager un mal de tête. N’y aurait-il pas de quoi être perplexe ?

L’exemple du nom anglais de la Turquie est par ailleurs particulièrement intéressant. Vous remarquerez que sa nouvelle dénomination, Türkiye, permet d’atténuer l’ambiguïté ainsi que la connotation négative du nom Turkey, qui, sans majuscule, désigne également une « dinde » dans la langue de Shakespeare.

 

Cas particulier n°1 : les homophones

Les homophones, ces mots qui ont la même prononciation mais dont le sens est différent, peuvent bien souvent entraîner de regrettables quiproquos. En effet, sans plus de contexte, qui n’aurait pas tendance à confondre une « balade » en forêt avec une « ballade » poétique ou musicale ?

Alors, quand une seconde langue entre en jeu, imaginez-vous les complications en matière de communication ! À titre d’exemple, si le terme allemand « groß » se prononce de la même manière que « gross » en anglais, il n’a pourtant pas du tout la même signification. Un germanophone tombant dans le piège de ce faux ami risquerait ainsi de qualifier de « dégoûtant » un objet qu’il souhaitait simplement désigner comme étant « grand ».

 

Cas particulier n°2 : les expressions

Souvent très imagées, la plupart des expressions idiomatiques peuvent également entrer dans la catégorie des faux amis. Prenons l’exemple de l’expression anglaise « to be as cool as a cucumber ». Une traduction littérale telle que « être frais comme un concombre » aurait tendance à faire sourire, n’est-ce pas ? Sans compter le fait qu’une telle traduction manquerait de retranscrire le message véhiculé par la formule d’origine. D’où l’importance de faire appel au regard d’un linguiste expérimenté pour transposer cette expression comme il se doit en français, à savoir « être d’un calme olympien ».

 

Les faux-amis, un véritable enjeu de traduction

Comme nous l’avons vu précédemment, les faux amis qui n’ont pas été identifiés comme tels peuvent rapidement devenir source de malentendu. Traduits littéralement, ils entraînent des contresens parfois fâcheux.

Au-delà de cet aspect, sachez qu’une traduction erronée des faux amis risque de venir ternir votre image de marque, et par extension votre réputation. Ne serait-il pas dommage de voir tout le temps et les efforts consacrés à l’élaboration de vos contenus réduits à néant par une mauvaise traduction ?

Notez par ailleurs qu’un faux ami mal traduit peut également avoir une incidence négative sur votre référencement. L’utilisation d’un terme inadapté risque en effet d’induire en erreur les internautes à la recherche d’un produit ou d’un renseignement précis. Rien de pire pour les dissuader de s’intéresser davantage à vos contenus et à votre marque.

Si nous sommes de plus en plus nombreux à parler anglais à l’heure actuelle, il ne suffit pourtant pas de maîtriser les bases de cette langue pour arriver à dompter les faux amis, bien au contraire. En réalité, c’est précisément leur apparence souvent anodine qui nous pousse à les sous-estimer et à tomber dans le piège linguistique qu’ils nous tendent.

Notre conseil ? N’hésitez pas à faire appel à l’expertise d’un traducteur professionnel. Conscient de l’enjeu que représente la traduction des faux amis, il sera en mesure de les déceler et de les traduire au plus juste.

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