Traduire un fichier InDesign – INDD : les bons réflexes à acquérir

Dans un article précédent, nous nous sommes intéressés à la traduction des fichiers PDF et à la nécessité de posséder les fichiers sources afin d’obtenir des documents traduits de qualité optimale.

Il existe une infinité de formats pour ces fichiers sources : Word, PowerPoint, Excel, psd ou pages webs par exemple. Nous allons ici nous intéresser à un format de fichier très répandu : les fichiers InDesign qui portent l’extension INDD.

Qu’est ce qu’un fichier InDesign ?

Adobe InDesign est un logiciel de PAO (Publication Assistée par Ordinateur) conçu par Adobe Systems.

INDD est l’extension des fichiers Adobe InDesign. Les fichiers InDesign comprennent le format de la page et le contenu, les fichiers liés, styles et nuanciers, et sont utilisés pour créer par exemple des ebooks, magazines, journaux, livres, bandes dessinées, catalogues, affiches, flyers, dépliants ou brochures.

Comment ouvrir un fichier InDesign – INDD ?

Vous pouvez ouvrir un fichier INDD en utilisant les logiciels suivants : Adobe InDesign, Adobe Photoshop, QuarkXpress, Adobe InCopy,  par exemple.

En théorie, l’avantage de nous fournir un fichier InDesign est de nous permettre de traduire directement le contenu dans le fichier. Il sera donc possible de conserver la mise en page et de générer un document à l’identique de votre fichier source.

En pratique, le processus est un petit peu plus compliqué pour plusieurs raisons.

 

Afin de pouvoir traduire votre fichier InDesign, il est nécessaire de procéder en plusieurs étapes :

 

  • Convertir le fichier InDesign en fichier IDML

En effet, la plupart des outils de TAO (Traduction Assistée par Ordinateur) ne gèrent pas le format INDD mais un autre format : l’IDML. Le format IDML est un format d’échange permettant de travailler avec d’anciennes versions de InDesign (format basé sur le format XML).

On peut convertir le fichier à l’aide d’Adobe InDesign par exemple en ouvrant le document puis en l’enregistrant au format désiré, à savoir IDML dans le cas présent.

À cette étape, nous pouvons considérer que l’INDD correspond à un IDML accompagné des dossiers liés. L’IDML est donc un ensemble de fichiers XML liés. On peut assimiler l’IDML à la version de travail de l’INDD.

 

  • Procéder à la traduction dans notre logiciel de TAO

À la fin de cette étape nous obtenons un IDML traduit dans une langue étrangère.

 

  • Procéder à la mise en page du nouveau document

Nous pouvons distinguer 2 cas de figure :

Premier cas de figure :

Il s’agit de traduction entre une langue occidentale (le français par exemple) et une des langues suivantes : hébreu ou arabe.

Ces langues s’écrivent de droite à gauche, par conséquent il est nécessaire de revoir entièrement la mise en page du document une fois inversé le sens de l’écriture. Nous obtiendrons un document adapté à l’audience cible.

Deuxième cas de figure :

Il s’agit d’une traduction entre deux langues occidentales, par exemple depuis l’anglais vers le français, mais les zones de texte du document source ne sont peut-être plus forcément adaptées aux textes traduits. En effet le texte cible peut compter davantage de caractères que le texte source. Cela est dû non seulement au taux de foisonnement mais également à la longueur des mots qui a pu changer. C’est ainsi typiquement le cas lorsque l’on traduit vers l’allemand. Lors de la reprise de la mise en page, il va donc falloir agir sur la taille des zones de texte et les agrandir. Si cela n’est pas possible, par exemple dans le cas de documents très denses, on pourra agir sur la taille de la police.

À cette étape nous obtenons un IDML traduit dans une langue étrangère et dont le texte va figurer dans des zones adaptées à sa longueur et donc apparaître intégralement à l’écran. Il vous sera donc possible de vérifier les traductions si nous réalisons une conversion au format PDF pour validation.

Cependant, il reste quelques manipulations à effectuer avant de pouvoir régénérer le fichier en un INDD et donc obtenir un PDF semblable à l’original.

 

Lors de l’étape 1, nous vous expliquions que votre IDML correspondait à un ensemble de fichiers XML liés. Nous avons traduit le texte d’un côté mais nous avons également besoin des images et des polices utilisées dans le document source, pour régénérer un fichier INDD semblable à l’original. Il est donc indispensable de nous les fournir afin que nous soyons en mesure de vous livrer un document traduit possédant une mise en page similaire à l’originale, c’est-à-dire à celle du document source. Sinon, il se peut que certaines parties du texte ne soient plus visibles.

Remarque importante : il se peut que les caractères spéciaux de la langue cible ne soient pas supportés par la police d’origine. C’est bien sûr un cas fréquent dès que l’on change d’alphabet (latin, cyrillique…) mais cela peut arriver aussi entre deux langues utilisant le même alphabet (pour des caractères comme ñ, č, ç…).

Pour résumer

Deux possibilités se présentent si vous désirez faire traduire un fichier PDF dont la source est un fichier InDesign :

Si vous voulez seulement les traductions, votre agence de traduction vous livre le fichier IDML contenant la traduction, et vous ou votre graphiste se charge de la mise en page.

ou bien :

Si vous voulez obtenir un fichier PDF identique à l’original, veillez à fournir à votre agence de traduction à la fois le fichier INDD, les polices et les images et prévoyez une prestation de PAO qui sera effectué par votre agence de traduction. L’avantage sera que le résultat final, mis en page, pourra être contrôlé par des linguistes natifs, ce que votre graphiste n’est pas en mesure de faire.

Derniers conseils 

Lorsque vous recevez le fichier traduit de votre agence de traduction, veillez toujours à exiger le fichier InDesign et le fichier PDF correspondant. Le fichier PDF seul vous garantit que le fichier traduit puis remis en page est conforme à l’original.

Lorsqu’un document PDF vous est transmis en interne dans le but d’être traduit, et que celui-ci a été généré à partir d’un fichier InDesign, pensez à demander tout de suite la source, c’est-à-dire le fichier InDesign accompagné des indispensables polices et images qui en sont partie intégrante. Cela représentera non seulement un gain précieux de temps mais également d’argent.

Voir aussi

Catégories

Soumettez-nous votre projet de traduction pour obtenir un devis.
Nous vous répondons dans l’heure (aux horaires de bureaux).